Coaching

Comment repérer les pensées identitaires parasites qui nous auto-sabotent ?

Je reviens après 10 jours de déconnexion digitale qui m’ont fait un grand bien et je tenais à partager

ce qui occupe mes pensées : les croyances identitaires parasites.

Pour rappel, une pensée identitaire parasite c’est souvent une phrase qui commence par “je suis” ou “je ne suis pas”

suivi de mots négatifs ou restrictifs.

Dans ma hotte, il y a avait (et a encore) :

- “ je suis auteure, je ne suis pas coach”

- “ je suis explorateur, je ne suis pas leader”

- “ je suis introvertie, je ne peux pas faire dans l’accompagnement”

- “ Je déteste les groupes, je ne peux pas mener des ateliers ou des lives en groupe”

- “ Je suis douée à l’écrit, je ne vais pas me lancer dans la vidéo, l’oral ou le coaching.”

- “ Je suis une experte qui partage des connaissances, je ne suis pas une influenceuse qui va raconter sa vie”.

Dans la hotte de mes client.e.s je retrouve souvent :

- “je ne suis pas douée en marketing et je déteste ça”,

- “je ne suis pas câblée pour être une vraie entrepreneure”

- “je ne suis pas assez structurée”

- “je ne suis pas légitime pour écrire sur LinkedIN ou créer du contenu sur le web “

Et en soi, c’est OK d’avoir des pensées parasites- c’est même plutôt le signe d’une bonne santé mentale.

Le truc c’est qu’inconsciemment ça limite sérieusement les possibilités.

En ce qui me concerne, j’étais enfermée dans ce personnage d’experte marketing qui proposait du coaching

mais pas trop, de l’écriture mais pas à fond, du marketing mais pas totalement à ma sauce.

Tout cela générait des crises de larmes régulières suivies de questionnements existentiels sans fin….

(# la vraie vie de l’indépendante)

Et puis j’ai fini par comprendre 💡

Faire la différence entre une identité rigide et une identité apprenante

L’éminente professeure Carol Dweck a écrit un best-seller sur le mindset et la psychologie de la réussite (ici).

Elle distingue 2 types de personnes :

  • Celles avec une identité rigide

Elles vont se limiter aux idées qu’elles se font sur elles-mêmes et de leur métier. Par exemple, si Laura est graphiste, elle va faire du graphisme.

  • Celles avec une identité apprenante

Ces personnes font évoluer leurs personnalités pour décrocher leurs étoiles. Par exemple, Laura est graphiste et introvertie mais cela ne va pas l’empêcher de faire des conférences.

Les personnes les plus motivées et celles qui réussissent selon leurs propres normes ont une identité apprenante.

Ceci étant dit, comment utiliser ce concept dans la vraie vie ?

Notons toutes nos pensées et émotions parasites

Maintenant qu’on a ce concept en tête, on peut prendre conscience de notre langage intérieur.

Pour cela, on va noter nos émotions et nos pensées dans le meilleur outil du monde : un carnet ou l’application “notes” du téléphone !

Pour rappel, 40% de nos comportements découlent de pensées automatiques inconscientes.

Questionnons nos pensées et émotions avec la méthode de Katie

Katie Byron est une des coachs les plus impressionnantes au monde. Elle a inventé une méthode très puissante :

The Work en anglais.

Je ne vais pas entrer dans le détail de l’outil mais si je le simplifie il s’agit de se poser et de répondre à ces 4 questions à l’écrit :

  • Est-ce que ce que je pense est vrai ?
  • Est-ce que je suis certaine que c’est vrai ?
  • Comment je réagis quand je crois que cette pensée est vraie ?
  • Qui serais-je et que ferais-je sans cette pensée ?

Par exemple, dans mon carnet j’ai noté :

“ je suis auteure, je ne suis pas douée pour animer des ateliers en groupe ni prendre la parole en public”.

  • Est-ce que ce que je pense est vrai ?

Oui ( évidemment que j’y crois dur mais il est conseillé de choisir le “non”)

  • Est-ce que je suis certaine que c’est vrai ?

Non car j’ai animé plusieurs ateliers en ligne et en présentiel : un avec 50 personnes, un avec 12 personnes, 2 avec 4 personnes.

A chaque fois, tout s’est bien passé, plusieurs retours ont confirmé que je pouvais être à l’aise et même douée.

Comment je réagis quand je crois que cette pensée est vraie ?

Je me dévalorise. J’adopte une attitude fuyante vis-à-vis de tout ce qui touche au collectif.

Je me réfugie dans l’écriture pour contrôler mon image, mes relations et ne pas aller au bout de ce que je veux proposer.

  • Qui serais-je et que ferais-je sans cette pensée ?

Je serai une créatrice plus puissante et visible.

Je pourrais fédérer davantage autour de mes idées et diffuser davantage mon approche.

Je pourrais montrer qu’on peut faire évoluer son identité pour réaliser ses aspirations et utiliser le business pour changer la société.

Ajoutez une dose d’échanges humains

Avec ça vous aurez déjà bien avancé mais soyons honnête, cela ne sera pas suffisant.

La limite c’est que l’écriture ne vous permettra pas de sortir de votre propre tête, donc impossible

de repérer soi-même tous ses angles morts.

La bonne nouvelle c’est que vous pouvez toujours faire appel à un humain qui pourra vous aider,

à condition qu’il ne projette pas ses propres croyances (#coaching).

Ecrit par

Ester Ramos

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